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Début mars, nous avons vécu le pire voyage de notre vie, à la suite des conséquences du Coronavirus. Dans cet article nous vous racontons nos mésaventures durant notre voyage en Jordanie, mais aussi les conséquences du virus sur nos vies. Voici le témoignage sur le coronavirus vécu par des voyageurs soignants.
Le coronavirus par des voyageurs soignants
Si vous nous avez suivi sur les réseaux sociaux, vous savez sans doute qu’en mars nous étions partis en Jordanie. Le voyage à très vite été écourté à cause de la propagation rapide du virus du Covid-19. Dans cet article nous vous disons tout de notre retour en catastrophe. Également, nous vous parlons de notre confinement et de notre travail d’aide-soignant en réanimation et au blog opératoire. Nous avons attendu la fin du confinement en France pour publier cet article, afin de pouvoir prendre du recul et mieux gérer nos émotions durant la rédaction de cet article.
Le coronavirus ! Nous nous en souviendrons toute notre vie, c’est sur…
Au fait, nous c'est Sandrine et Pascal. Nous sommes Travel Planner. Nous organisons vos voyages sur mesure en France et partout dans le monde. Notre but, vous faire gagner du temps en vous proposant un voyage adapté à votre budget et à vos envies. Des séjours en toute liberté à votre image.
Nous sommes également blogueurs voyage depuis 2016. Nous explorons la France et le monde en le partageant à travers nos récits et conseils pratiques sur notre blog voyage Dreams World et nos réseaux sociaux.
Voyage en Jordanie avec la menace du Coronavirus.
Début mars, nous sommes partis pour un road trip en Jordanie, que nous programmions depuis des mois. Avant de partir, le coronavirus commence à être présent en Europe et après avoir pris conseil auprès de l’ambassade de France, nous partions !
Tout le début de notre voyage c’est très bien passé ! Nous n’entendons pas parler du Covid 19 en Jordanie mais nous suivons régulièrement l’actualité en France.
C’est lors de notre visite de Pétra, que nous entendons pour la première fois parler du Coronavirus. En effet des voyageurs français que nous croisons, nous informent que leur compagnie aérienne : Transalvia leur a envoyé un mail pour annuler leur voyage. En conséquence de quoi, ils ont dû réserver un retour le jour même pour la France, écourtant ainsi leur voyage.
Dans le doute, nous consultons nos mails et nous vérifions nos vols retour prévus une semaine après. Nous constatons que nos vols sont maintenus et qu’au niveau de l’ambassade de France il conseille toujours de se rendre en Jordanie.
Une première peur met en péril notre voyage en Jordanie
Après avoir découvert Pétra, nous prenons la route en direction du Sud vers le désert du Wadi Rum. C’est à ce moment-là, que l’actualité nous a rattrapé ! Nous recevons un mail de notre comparateur de voyage, qui nous dit que notre compagnie aérienne a annulé nos vols pour rentrer en France. Nous n’arrivons à avoir aucune information. En conséquence de quoi, nous remontons à Amman afin de nous rendre à l’aéroport.
Après 3 h de route nous y sommes. L’aéroport est calme, il y a peu de monde. Et nous essayons en vain d’avoir des informations. Il faut savoir qu’en Jordanie, il n’y a pas de bureau de compagnie aérienne dans l'aéroport… Nous sortons de là et décidons d’appeler notre comparateur de voyage. Nous parvenons à les avoir et finalement il nous explique que l’avion n’est pas annulé mais retardé de 3 h pour notre retour. Ouf, fausse peur, nous pouvons continuer notre voyage.
Ainsi nous repartons dans le Sud de la Jordanie au Wadi Rum.
Le Coronavirus nous donne des sueurs froides
Nous nous installons dans un hôtel dans le désert du Wadi Rum pour y passer la soirée et la nuit. Puis après manger, peu après 22 h nous recevons un nouveau message de notre comparateur de vol, disant cette fois que la Jordanie fermera ses frontières le dimanche à 0 h 00. Nous sommes donc vendredi. Il est 22 h 00 et le pays fermerait les frontières le dimanche à minuit.
Après avoir déjà eu de fausses informations, nous décidons de nous renseigner avant de partir peut-être inutilement.
Et bien sûr personne ne nous répond au téléphone. Ni l’ambassade de France, ni la compagnie aérienne et sur le site de l’ambassade de France en Jordanie il ni y a rien d’écrit.
Épuisés, nous décidons de passer la nuit au Wadi Rum et d’attendre le lendemain matin pour avoir des informations.
Le Coronavirus met fin à notre voyage en Jordanie.
Le lendemain matin, dès l’ouverture, nous joignons l’ambassade de France par téléphone. Il nous confirme que nous devons absolument partir de Jordanie car le pays ferme les frontières le lendemain à minuit.
C’est ainsi que nous apprenons avec beaucoup d’angoisse que le voyage se termine !
L’incertitude d’un retour en France.
Nous sommes dans l’obligation de remonter dans le Nord pour nous rendre à l’aéroport de Amman. Tout le long de la route, nous essayons en vain, de joindre Turkish Airlines. La galère à bien commencé.
En premier lieu, nous décidons de nous rendre dans les bureaux de Turkish Airlines qui se trouvent dans le centre de Amman. On nous informe que peut-être il y aura un vol à 2 h du matin et qu’on nous appellera…Bien entendu ils ne nous appelleront jamais !
La compagnie aérienne Turkish Airlines nous a complètement abandonné et ne nous a proposé aucune solution. Au prix ou l’on paye les billets d’avion c’est très décevant ! Mais même si la colère est bien présente, nous n’avons pas le temps de pouvoir nous emporter.
En second, nous décidons de nous rendre auprès de l’ambassade Française. Ils nous reçoivent, nous recensent et nous conseillent de trouver un avion vers la France coûte que coûte !
Ils nous informent aussi que l’ambassade à installé un comptoir à l’aéroport pour nous aider.
A la recherche d’un vol retour pour la France.
Nous nous rendons donc à l’aéroport. Et là c’est le choc. L’aéroport est remplit de monde voulant quitter le pays avant minuit. Complètement à l’opposé de ce que nous y avions vu la veille.
Nous apercevons un drapeau français vers lequel nous nous dirigeons. C’est le point d’accueil de l’ambassade de France et nous y retrouvons une centaine de Français. Bizarrement ça nous rassure et on se sent bien moins seul. Après avoir discuté avec eux, dont certains sont là depuis plusieurs heures, nous comprenons que l’ambassade de France ne les aide pas.
C’est à nous de trouver une solution. Le seul conseil qu’ils sont capables de donner, c’est de prendre un avion pour la France coûte que coûte.
Nous cherchons donc un retour pour la France, mais horreur ! Les compagnies aériennes en profitent pour faire flamber les prix…une honte ! Nous trouvons des avions à près de 2000 € pour un retour Amman – Paris…
L’ambassade nous met la pression pour prendre ces avions hors de prix. Ce que nous ne faisons pas, car il s’agit d’un avion proposé par Turkish Airlines. Et nous savons que la Turquie ne veut aucun Français dans ses avions et qui fasse escale dans leur pays. Donc nous aurions payé 2000 € pour ne pas arriver à destination…Dans le choix des avions il faut faire attention à tout ! Où sont les escales ? Quelle compagnie ?
Une lueur d’espoir.
La nuit tombe et avec plusieurs Français nous décidons d’aller passer la nuit à l’hôtel afin de manger mais également pour nous rafraîchir. Nous restons groupé pour nous soutenir.
Dans la nuit enfin une bonne nouvelle ! Toutes les demi-heures je regardais sur les comparateur de vol si je trouvais des billets d’avion. Et enfin surprise. Air Emirates a rajouté un vol pour le dimanche à 22 h ! Deux heures avant la fermeture des frontières Jordaniennes. Celui-ci fait escale à Dubaï avant d’aller à Paris. Le prix du vol est de 600 € C’est cher mais c’est la première fois que nous tombons sur un billet à moins de 1000 €. Nous sommes une trentaine de Français à choisir de réserver ce vol. Nous croiserons les doigts et les fesses, jusqu’à ce que nous arrivions à Paris !
Arriver en France le premier jour du confinement.
Nous arrivons au premier jour de confinement sur le sol Parisien.
Et là, il nous faut encore trouver une solution pour rentrer à Nice. D'autant plus que nous sommes réquisitionnés pour aller travailler à l’hôpital. Sachons-le, cela ne nous aura absolument pas aidé pour rentrer.
Nous trouvons un vol easyJet pour le lendemain. Il nous faut passer une nuit à l’hôtel autour des aéroports. Une vraie galère quand on sait que tout été fermé à cause du confinement. Même pour manger nous avons eu du mal à trouver un petit sandwich…Mais bon le lendemain nous sommes rentrés enfin chez nous.
Soignants en réanimation.
Pas trop le temps de souffler, nous sommes réquisitionnés et le sur lendemain nous étions dans nos services respectifs pour prendre soin des patients infectés par le Covid-19 et les autres !
Et là c’est une nouvelle aventure qui commençait.
Sandrine travaille en réanimation et Pascal au bloc opératoire.
Et notre vécu dans notre profession est complètement différent. Pascal à vu un ralentissement certain de l’activité dans le bloc opératoire. Et une partie du bloc à du accueillir les patients dits « normaux » en réanimation.
Quant à moi Sandrine, je travaille en réanimation. Et donc, quand je suis arrivée c’était un grand chamboulement dans mon service.
En effet, nos lits n’étaient pas tous ouvert depuis plusieurs années, faute de personnels soignants et de médecins pas en nombre. Mais suite, aux réquisitions qui ont été faites, nous avons dû équiper de nouvelles chambres dans l’urgence afin d’augmenter notre capacité d’accueil.
Ce n’est pas la première fois que nous connaissions cette situation. En effet lors des attentats de Nice sur la Promenade des anglais, nous avions déjà effectué cette opération. Très vite, nous avons vu arriver les premiers patients atteints par le covid-19. Et très vite nous avons rempli les lits.
Personnellement, ayant une maladie chronique, je ne travaillais pas avec les patients infectés par le covid-19. Je m’occupais cependant des autres patients qui ont aussi besoin de soin de réanimation.
Très vite un constat s’impose, nous travaillons avec peu de moyen et les stocks se vident. Manques de masques, de sur blouses, de lunettes de protection, de matériel médical.
Grâce à l’initiative d’une de mes amis et collègue, qui a créé un groupe sur Facebook de solidarité, nous avons réussi à avoir un peu de matériel. Mais il en manque toujours Bref les conditions sont difficiles mais je ne vous apprends rien.
Je ne travaille pas avec les patients infectés, cependant mes collègues oui. Des gents que je côtoie et que j’apprécie, travaillent en prenant beaucoup de risques pour eux et leurs familles. Et ils ont toute mon admiration pour cela.
Ce qui me révolte le plus c’est qu’outre le manque de matériel, je vois sans cesse des gens braver le confinement pour sortir.
Le confinement.
Après plusieurs semaines de travail, et avec le nombre de patient qui augmente, la médecine du travail m’arrête. Je dois rester chez moi car c’est devenu trop dangereux pour moi.
A mon tour, je suis confinée. Et bizarrement je trouve pas ça dur. J’ai été malade durant deux ans et enfermée durant ces deux années. J’ai l’habitude.
Je pratique mes passions. Je cuisine, je m’occupe du blog, Je retouche mes photos, je fais aussi du sport. Bref ce n’est pas insurmontable. Quand à Pascal il continue à travailler au bloc opératoire. Et cela me fait peur car à tout moment il peut être en présence d'un patient infecté.
Même si les gens émettent des doutes, c’est une certitude, le confinement est bénéfique. Oui nous avons travaillé et nous avions un lien social. Mais sortir de notre travail difficile moralement. Voir la mort en face chaque jour et ne pas pouvoir s’évader le temps d’une balade en bord de mer. Tout cela fait que pour nous aussi le confinement est difficile à vivre.
L’Après coronavirus.
Pour conclure, j’ai peur pour notre avenir à tous. Peur que suite, au déconfinement, le nombre de cas reviennent à la hausse. Peur pour notre économie…toutes ces aides nécessaires, ne vont-elles pas effondrer la France ?
Va-t-il y avoir une seconde vague ? C’est pour cela que même si nous sommes déconfinés, nous devons rester prudent.
Eviter les rassemblements, porter le masque dans les lieux public, se laver les mains. Bref écouter ce qu’il nous est préconisé.
Et puis je suis avant tout une voyageuse, une aventurière. Et oui j’en ai marre d’être enfermé ! J’ai hâte de voyager à nouveau ! Et même si nous devons nous limiter à la France, cela ne nous dérange pas. Nous vivons dans l’un des plus beaux pays au monde. En tous cas, ce qui est sûr c’est que malgré toutes mes peurs, j’ai hâte de retrouver une vie normale et insouciante. Si cela est possible ?
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Et vous comment avez vous vécu le coronavirus ? Et le confinement ? Racontez nous vos aventures
C’est évident! Il est toujours plus sage de rester prudent surtout avec ces décès. L’idéal serait de se protéger peu importe où l’on va et de rester vigilent en respectant les 1 mètre et en mettant le masque. Ce sera bientôt terminé, croisons les doigts ! Vivement les vacances d’été.
Oui et c’est exactement le comportement que nous adoptons pour nous… en effet espérons que tout ça soit derrière nous 🥰